Depuis fin 2024, la législation en matière de location meublée a subi des transformations significatives, impactant directement les bailleurs et l’ensemble du secteur immobilier. La loi Le Meur, entrée en vigueur le 20 novembre 2024, renforce les mesures fiscales applicables aux locations meublées saisonnières, dans un contexte où la tension locative s’accroît notamment dans les zones tendues. Les enjeux financiers pour les bailleurs sont désormais plus importants que jamais, entraînant une reévaluation de la rentabilité de la location meublée.
Loi Le Meur location meublée : quelles modifications pour les bailleurs en 2025 ?
La loi Le Meur apporte plusieurs changements cruciaux pour les bailleurs de biens meublés. Ces nouvelles règles visent principalement à aligner la fiscalité de la location meublée sur celle de la location vide, dans le but de réduire l’attrait de ces dernières au profit d’une remise sur le marché des logements destinés à la location longue durée.
Les ajustements fiscaux à prendre en considération
- Réduction des abattements et plafonds de micro-BIC.
- Réintégration des amortissements dans le calcul de la plus-value immobilière.
- Nouvelles obligations de déclaration pour les meublés de tourisme.
Les abattements applicables au régime micro-BIC sont significativement réduits : 71 % à 50 % pour les meublés de tourisme classés et 50 % à 30 % pour ceux non classés. Les plafonds de chiffres d’affaires sont également abaissés, passant de 188 700 € à 77 700 € pour les meublés classés, et de 77 700 € à 15 000 € pour les non classés.
Les régimes fiscaux en place pour la location meublée
Deux types de régimes fiscaux coexistent pour la location meublée, distincts selon la nature des revenus perçus :
Type de bailleur | Critères d’éligibilité | Régime fiscal applicable |
---|---|---|
Loueur en meublé non professionnel (LMNP) | Recettes annuelles inférieures à 23 000 € et non supérieures aux autres revenus | Micro-BIC ou réel |
Loueur en meublé professionnel (LMP) | Recettes supérieures à 23 000 € et supérieures aux revenus d’activité du foyer | Régime réel uniquement |
Les bailleurs doivent choisir le régime qui leur permet de bénéficier d’avantages fiscaux. Sous le régime réel, ils peuvent déduire diverses charges, y compris l’assurance PNO, qui s’avère essentielle pour protéger leur investissement.
Importance de l’assurance propriétaire non occupant (PNO)
L’assurance PNO est un outil de protection pour les propriétaires, surtout lorsque le bien est inoccupé ou loué. En 2025, elle apparaît comme un bouclier patrimonial face aux risques locatifs. Elle couvre non seulement les dommages, mais aussi les pertes de loyers. Pour connaître le prix de cette assurance et ses garanties, vous pouvez consulter cet article : prix de l’assurance PNO.
Les conséquences des changements fiscaux pour les bailleurs
Les ajustements fiscaux engendrent plusieurs implications notables pour les bailleurs :
- Une augmentation de la base imposable due à la réduction des abattements.
- Une nécessité pour certains bailleurs de changer de régime fiscal, du micro-BIC au réel.
- Une durcissement des conditions de location, avec plus de formalités administratives.
Le passage au régime réel impose également un suivi comptable rigoureux. Ce processus peut être facilité par l’aide d’un expert-comptable, dont les coûts seront en partie déductibles des revenus locatifs.
Adaptation au nouveau contexte fiscal en 2025
Pour naviguer dans cette nouvelle législation, les bailleurs doivent envisager plusieurs stratégies :
- Rénover les biens pour bénéficier d’amortissements étalés.
- Déduire toutes les charges admissibles pour réduire la base imposable.
- Privilégier la location longue durée pour un cadre juridique plus stable.
On encourage également l’anticipation de la demande locative, en ciblant des zones dynamiques, propices à l’investissement.
Les nouvelles obligations vis-à-vis des meublés de tourisme
Les bailleurs de meublés touristiques doivent se conformer à des normes strictes, notamment en matière de performance énergétique. À compter du 1er janvier 2034, seuls les biens dont la consommation énergétique est inférieure à 450 kWh/m² pourront être loués.
- Obligation de déclarer les meublés de tourisme en mairie.
- Possibilité d’amendes allant jusqu’à 5 000 € en cas de non-respect des règles.
- Obtention d’un numéro d’enregistrement pour la légitimité des locations.
Pour plus d’informations sur les garanties et protections, explorez cet article sur l’assurance PNO : assurance PNO 2025.